Le trouble alimentaire du type boulimie, anorexie, hyperphagie est un sujet connu, même s’il reste tabou encore aujourd’hui. Mais ce qu’on sait moins, c’est le rapport entre le trouble alimentaire et les émotions, les blessures d’enfance et la dépendance affective.
De nombreuses personnes souffrent de dépendance à la nourriture (sucre, chocolat, fast food, sodas etc.) ou ressentent le besoin de « se remplir » de nourriture quand ils vivent une épreuve difficile. Donc il existe un lien fort entre la nourriture et les émotions. Ici on parlera surtout de dépendance affective.
Je tiens cependant à vous préciser que je ne suis pas médecin ou spécialisée sur le sujet des TCA (troubles des conduites alimentaires), mais je vais ici vous partager ce qui personnellement m’a aidé à perdre du poids, et à avoir un rapport plus sain à la nourriture.
D’où vient ce lien entre le trouble alimentaire et la dépendance affective, et comment s’en libérer ?
Le trouble alimentaire est signe de souffrance intérieure
On parle souvent du trouble alimentaire en lui-même, mais moins souvent de ses origines. Et je pense que c’est en comprenant pourquoi on agit de telle façon, qu’on arrive à se libérer d’un comportement toxique pour soi-même. Et il faudra aussi bien sûr du temps, et beaucoup d’empathie et de douceur envers soi.
Je vais surtout parler de la tendance à manger de façon frénétique, car c’est ce que je connais le mieux. Eh oui je suis passée par là, comme beaucoup de personnes, et j’ai réussi à m’en libérer (enfin, ça ne m’empêche pas d’enchaîner encore les Ferrero Rochers pendant les fêtes de fin d’année^^).
Quand on ressent le besoin de manger beaucoup d’un coup, c’est souvent pour répondre à un manque, une sensation de vide. On ressent une insécurité émotionnelle forte, bien souvent liée à l’enfance, notamment le sentiment d’abandon. On a besoin de se sentir rempli, complet, plein (d’amour ?).
Comme si après ça on était rassasié, comblé…
Si je suis plein(e) de nourriture, alors je suis abondance. Je suis en sécurité, c’est rassurant pour moi…
Mais la nourriture remplit ce rôle de sécurité pendant très peu de temps, et bien souvent après vient la culpabilité.
La nourriture peut aussi être considérée inconsciemment comme un moyen d’oublier ses problèmes, de les enfouir au fond de son corps, pour ne pas y penser.
Je mange pour combler éviter de ressentir mon vide intérieur, ou des émotions désagréables comme l’anxiété, la colère, la tristesse etc.
« Manger ses émotions »
Est-ce que cela vous arrive d’avoir envie d’aliments très gras ou très sucrés quand vous avez un petit coup de déprime, ou que vous vous ennuyez ? Et à l’inverse, quand vous vivez un moment très douloureux, il est impossible pour vous d’avaler quoi que ce soit…
On lie souvent la nourriture à nos émotions. Et c’est ainsi qu’on mange plus que nos besoins vitaux, et on ne ressent même plus la faim, on est déconnecté de nos ressentis.
Certaines personnes vont être davantage attirées par des aliments gras, salés. D’autres personnes privilégieront le sucre (les becs sucrés comme moi !). On peut aussi avoir tendance à être attirée plutôt par des aliments à texture douce, tendre, fondante, avec une saveur réconfortante, qui nous rappellent l’enfance…
Alors demandez-vous quels sont les aliments que vous pourriez manger tous les jours sans vous lasser, et pourquoi 😊 Personnellement je suis une grande fan de pâtes et de yaourts…
C’est aussi dû à nos modes de vie contemporains, avec des timings serrés et des horaires fixes pour tout.
On ne mange plus pour se nourrir uniquement. On mange aussi pour partager un bon moment avec ses proches, pour se faire plaisir, pour prendre du muscle, passer le temps… Il y a d’autres dimensions à l’alimentation qui se sont ajoutées avec le temps. Et c’est ok.
Mais cela explique pourquoi on a plus tendance à grignoter, à manger rapidement sur le pouce.
Je ne dirai pas qu’il faut supprimer la dimension de plaisir à l’alimentation, car en tant qu’épicurienne je trouverais ça bien triste 😊 Mais je pense qu’on peut trouver du plaisir aussi dans une alimentation saine, sans avoir ce sentiment de culpabilité ni avoir besoin de faire un régime tous les 4 matins (d’ailleurs je n’aime pas le concept du régime, trop restrictif à mon goût…).
Comment se libérer du trouble alimentaire
Travailler sur votre dépendance affective pour sortir du TCA
Tout d’abord, si vous souffrez de TCA (trouble des conduites alimentaires) de façon régulière et intense, je vous invite vraiment à voir un spécialiste, et à vous faire suivre par un thérapeute, si ce n’est pas déjà le cas.
Ensuite, si vous pensez que vous mangez surtout pour combler un manque affectif et vous éloigner d’émotions désagréables, alors je vous invite à travailler sur votre dépendance affective (notamment si cela a des répercussions sur vos relations amicales, familiales et amoureuses). Je vous invite vivement à prendre conscience de vos besoins, de vos blessures du passé, afin de progressivement trouver d’autres moyens de combler ce vide en vous.
Car vous seul(e) pouvez combler cette sensation de manque en vous, notamment en vous apportant de l’amour. En apprenant à vous estimer, à vous écouter, vous comprendre, vous valoriser.
Ce n’est pas un travail qui se fait en un claquement de doigt, cela prend souvent du temps, mais cela vous libèrera d’un comportement inconscient qui ne vous fait pas du bien, pour aller vers une manière de vous nourrir plus alignée.
Vous méritez de reprendre votre pouvoir personnel. En reprenant vos responsabilités, et en choisissant petit à petit d’aller vers l’autonomie émotionnelle, et alimentaire.
C’est à vous d’agir en ce sens, de mettre en place des actions pour vous sentir mieux, pour prendre confiance, et vous libérer de certaines blessures émotionnelles douloureuses. Et vous en êtes totalement capable, faites-vous confiance ❤️
C’est aussi un travail que je fais personnellement avec mes clientes : je les aide à se libérer de la dépendance affective, en apprenant à s’estimer davantage et se valoriser dans leur relation amoureuse. N’hésitez pas à vous abonner à mes petits emails d’amour pour rester informée sur le sujet en cliquant ici 😉
Adopter l’alimentation consciente
Je souhaitais aussi vous partager une expérience récente que j’ai faite. J’ai réussi à perdre presque 7 kilos en quelques mois grâce à l’alimentation consciente. Si ce concept vous intéresse, je vous recommande vivement le défi des 100 jours de Lilou Macé sur l’alimentation consciente.
Cette méthode est faite pour vous si vous sentez que vous rejetez les régimes (et que les régimes ne vous aiment pas trop non plus), que cela ne marche pas. Si vous avez envie de manger plus sainement, pour vous faire du bien, être plus en forme. Si vous avez le souhait de vous reconnecter à l’essentiel de l’alimentation, de manger en conscience pour ressentir pleinement le goût des aliments, et à nouveau la satiété.
Car c’est là que tout se joue selon moi 😊
C’est tout un mode de vie pour consiste à réapprendre à manger en écoutant votre corps, et donc à entretenir une relation saine avec les aliments que vous consommez. Personnellement, cela m’a aidé à adopter un nouveau mode d’alimentation qui me convient beaucoup mieux. Je n’ai plus de maux de ventre réguliers, et j’ai à nouveau le ventre plat (quel bonheur !). Je me sens rassasiée à la fin de mes repas, et je n’ai plus la peur de manquer…
Maintenant j’arrive aussi à prendre du recul quand je ressens à nouveau le besoin de « manger mes émotions ». Et si je le fais, c’est en conscience et sans culpabiliser ! Je n’ai pas besoin d’avoir une alimentation stricte, mais davantage adaptée à mon mode de vie, mes besoins et qui inclue tout de même une dimension de plaisir (c’est tellement important).
Eh oui, plus vous allez vous écouter et vous connaître, plus ce sera facile pour vous de trouver l’alimentation qui vous conviendra à vous, et pas à la voisine. Car vous êtes unique, donc votre modèle d’alimentation l’est aussi. Respectez-vous, respectez vos émotions, respectez votre corps… 😊
Dites-moi en commentaire si vous pensez être dépendant(e) affectif(ve) et que cela influe sur votre manière de manger !
Et prenez bien soin de vous,
Marie, Love Mentor
Les lectrices de cet article ont aussi lu Dépendance affective et rupture : 5 conseils pour apaiser vos émotions
Bonjour,
Cela fait des années que je cherche à combler un vide affectif par toutes sortes de manière mais qui sont toutes toxiques…J’ai comblé ce vide essentiellement par de la nourriture mais aussi par des relations amicales et amoureuses toxiques où je ne me sentais pas aimé, valorisé et respecté et où on remettait souvent en question si je ne le faisais pas moi même…Je n’ai jamais été très mince à part au collège mais même à cette époque, je commençais à avoir des troubles alimentaires. J’ignore si c’est génétique car ma mère a fait de l’anorexie quand elle était jeune, moi à contrario je mange même quand je n’ai pas vraiment faim Mais j’ai l’impression d’avoir faim car je ne sais plus où sont mes limites et en 2 ans j’ai pris une vingtaine de kilos ce qui a fait accroître, mon manque de confiance, mes relations amicales et amoureuses sont devenues de plus en plus toxiques. Je me suis mise au sport mais j’ai perdue que 5 kilos en 1 an et même si il faut être fière de ses petits exploits, l’alimentation ne suivait pas vraiment derrière, je suis quelqu’un qui se démotive très vite…J’ai dépensé beaucoup d’argent dans des programmes minceurs qui n’ont pas fonctionné car le problème était déjà d’ordre psychologique. Je veux sincèrement perdre du poids car là je m’en vais vers de l’obésité et je n’ai pas envie d’en arriver à ce point, j’ai 28 ans et j’ai l’impression de me détruire et de ne pas être dans un corps qui est le mien et comme tout être humain j’ai aussi besoin de me sentir désirée et le regard des hommes envers moi est devenu inexistant. Et même si c’est ma vision sur mon physique qui importe, je suis dans une situation qui ne me plait pas, je veux être en bonne santé, me sentir bien dans ma peau, ne plus avoir ce mauvais rapport avec la nourriture pour combler mon manque et avoir des relations saines. Tout ceci est un long travail à faire mais je suis prête à tout pour que cela change définitivement et devenir la personne que j’ai envie d’être c’est à dire une femme bien dans sa peau, sûr d’elle et en bonne santé.